mercredi 20 janvier 2016

"Notes des cours de Jean-Paul Roux", par Eliane Montel, Ecole du Louvre (1981)

Cours du professeur Jean-Paul Roux à l’Ecole du Louvre

Notes de Madame Eliane Montel

Mai 1981



Afghanistan, Tibet de l’Islam

Origines, unité en 1747, hypothèse, unité de façade, territoires non pashtoun, Importance des chefs de clans, aucune ressource fiscale, l’émir est un chef de guerre, tribus, tentatives vers 1880, Abdul Rahman, gouverneurs, armée, maîtrise des mollahs tout en s’appuyant sur l’Islam, sept provinces, supprimer l’anarchie, loi coranique, châtiments terriblement rigoureux, défilé de l’armée indienne par les anglais, l’émir stupéfait, grandes transformations à accomplir à la mort d’Abdul Rahman, paysans, aristocratie, problèmes financiers, modernisation apparaît urgente au début du XXème siècle.
                           
Après 1920, l’émir, admirateur de l’Europe où il avait voyagé, décret, interdiction du costume national, raser les barbes, abolition de la polygamie, proscription du voile, volonté de transformation profonde en 1928, soulèvement général en 1929, l’émir les rejoint, forces conservatrices jusqu’en 1978, parlementaires.               
Le problème financier reste entier, dépendance de l’aide financière de l’étranger. Formation de dirigeants, scolarisation depuis trois quarts de siècle, élève qui prend le pouvoir, parlement en 1964, communistes au nombre de 14000, rattachement à l’Union Soviétique, le président Daoud.

Géographie : fondamental pour comprendre ce qui se passe, pays montagneux coupé en deux par l’Indou-Kouch (5000 mètres), moins haut vers l’ouest, montagneux, au-delà c'est le désert, troupeaux dans le fond de la vallée, ou bien plus haut vers l'Union Soviétique au Nord de l’Indou-Kouch, cultures, à 400 mètres, steppes, nécessité d’irriguer, des oasis le long de la vallée, partie désertique plus étendue, Pakistan, Iran Oriental, Afghanistan, caravanes le long de quelques points d’eau, politique de sédentarisation, partie orientale vers l’Inde, dernière partie atteinte par la mousson, seul endroit où il y a de très beaux arbres, élevage un peu plus riche.


***


Exposition : la vie mystérieuse des chefs-d’oeuvre (1980)

Rénovation des tableaux, Rembrandt, portrait de jeune homme, examen aux rayons X, le portrait recouvre une peinture précédente, une femme penchée sur un berceau, Claude Deruet, le triomphe d’Henri IV, des femmes nues avaient ensuite été enveloppées de voiles, qu’on a pu faire disparaître, authenticité des tableaux déterminée par la radiographie et l’analyse chimique, rénovation de manuscrits devenus illisibles, par fluorescence et ultra-violets, amplification des contrastes, analyse d’écriture par holographie.


***


Problème de communication fondamental, les soviétiques l’ont résolu, route de l’Indou-Kouch pour un passage entre Sud et Nord, nombreuses vallées restent des culs-de-sac, rares routes, une branche sud, route de la soie, passait par une petite liaison entre l'Afghanistan et la Chine, créée par les Russes et les Anglais, système d’irrigation fondamental, analogue à ceux de l’Asie Centrale, eau plus abondante en été à cause de la fonte des neiges, par les torrents, la dérivation par canaux, l'installation de villages, les droits d’eau, au Sud de Kaboul, installation d’eaux souterraines vers Kandahar, système moins riche, grands conquérants, Gengis Khan, déportation de population, abattement d’arbres, bouchage des canaux du Sud, nécessité du déblayage des canaux tous les ans.


***


Praxitèle, IVème siècle, fils du sculpteur Céphisodote, statues de bronze, prédilection pour le marbre, faisait peindre ses œuvres par Nicias, apogée en  364-360, Hermès portant Dyonisos enfant, authentique ou copie romaine, Aphrodite de Cnide (copie ?), avant le bain rituel, avant la célébration du culte.

Critios, sculpteur attique, Aurige de Delphes.                                        

Polygnote, peintre de Thasos, Vème siècle, influença de nombreux peintres.

Canachos, sculpteur, statue du culte du temple d’Apollon à Milet.    

Agoracritos, de Paros, deuxième moitié du Vème siècle, élève et ami de Phidias.

Alcamène, sculpteur athénien, émule de Phidias.                                     

Anténor, sculpteur attique fin VIème siècle, une très belle Coré sur l’Acropole.

Calamis, sculpteur béotien, première moitié du Vème siècle, statues du culte chryséléphantin.

Callimaque, sculpteur et orfèvre, fin Vème siècle, raffiné, inventeur du chapiteau corinthien.
 
Céphisodote, sculpteur athénien, père de Praxitèle, première moitié du IVème siècle.                                                                                                            
Colotès, élève et collaborateur de Phidias, Zeus d’Olympie.                    

Aréopage, premier tribunal d’Athènes du nom de la colline d’Arès où il siège.

Archégète, héros fondateur d’une cité.                                                      

Statue vénérée d’Athéna en bois d’olivier (Erechteion), objet de l’offrande du peuple lors des Panathénées.

Agalma, image du dieu, statue du culte.
Eikon, représentation d’un mortel, a donné le mot icône, artistes légendaires, Dédale, patron des sculpteurs, travail du marteau.


***                                                                                                                

13 novembre 1980

Petite plastique et grande sculpture de la Grèce classique

480 avant JC, 330 pas historique, Alexandre 323, grande période hellénistique, bataille de Salamine, victoire de la Perse, grande Grèce, l'hellénisme prend forme, renouvelle les formes de son art, dans cette période, influence décisive, voie royale, va de Critios, première statue penchée, poids réparti, jusqu’à Atias de Lisippe, dans le groupe des neuf statues de Delphes, lignée entre ces deux chefs-d’œuvre. Quelques clichés de jalonnement, Hommes, discobole, copie Vatican, Apollon à l’Omphalos, Apollon du Tibre par Phidias, Apollon de Cassel, athlètes de Polyclète, porteur de lance au milieu du Vème siècle, Arès par Alcamène , éphèbe de Critios (360), Apollon par Polyclète, Apoxyomène athlète.       

Sculptures féminines, début Coré (480), fin Aphrodite de Cnide de Praxitèle (330), Athéna de l’Acropole, style sévère, déjà réalisme, Athéna d’Olympie, métopes du temple de Zeus, Aspasie  par Phidias, Athéna au drapé particulier, vers 440, amazone de Phidias, Coré du portique de l’Erechteion (415), drapé nouveau, Aphrodite genitrix, par Callimaque, draperie mouillée, victoire en sandales, Athéna sur l’Acropole, Hygie au sanctuaire d’Asclépios (380), Aphrodite d’Arles par Praxitèle, Menade de Scopas (340).

Dans la campagne et alentour, on explore des secteurs secondaires, arts mineurs, impropres, grandeur mais pas de qualité, petites statuettes en bronze, en argile, en ivoire, exemple de statuette, idole béotienne en terre rouge, bronze véritable, chef-d’œuvre achevé, groupe Aphrodite. Question, que se passe-t-il dans le même temps que les grands sculpteurs du monde, petits fondeurs de bronze à Athènes ou ailleurs? Reçoivent-ils choc d’éclosion, comment et quand pour grandes créations?

Le rapport entre art et artisanat, d'une grande complexité car ne se présente pas juste sous l’angle de la reproduction de grandes sculptures, avant l'aube classique, petite pièce à Samos, figure de marbre, même geste, main droite retenant la tunique, pseudo-Aphrodite à la colombe, petite figurine archaïque, geste des mains, bras coudés, Aphrodite de Calimaque, copie hellénistique, pas un fait classique.

Aphrodite, copie en terre cuite hellénistique, copie pratiquée jusque pendant l’époque classique, groupe des deux héros athéniens qui ont tué un tyran dans une des décennies du VIème siècle, consacré à Athènes en 477, petite figurine tout à fait analogue, très rare pendant la période classique. Adaptation très difficile à appréhender, très souvent la grande sculpture est connue seulement par la copie romaine, groupe dû à Timothéos.

Léda au cygne, autre statuette très analogue mais un très grand nombre de copies de ce groupe, Coré Albani, avec drapé, respiration, plusieurs versions. Athéna mélancolique, petit relief votif du milieu du Vème siècle, devant un pilier, piste du stade des Jeux Panathénaïques, musée de l’Acropole à Athènes, présence d’un modèle commun expliquant les variations sur le même thème, autre statue de bronze avec bonnet, Hermès tenant un bélier dans son bras, adaptation d’une grande création. 

L’atmosphère qui préside à l’exécution des grandes statues de marbre est très différente de celle des petites pièces d’argile, grotte au dessus de Delphes consacrée au dieu Pan, groupe corinthien, fouilles, petites figures en argile, annexe pastorale du grand sanctuaire où on ne se consacrait qu’à la grande sculpture.

D’autre part, il se crée des formes uniques en marbre, des artistes de premier plan, affrontent la rigueur, pour les artisans la création d’objets est déterminée par la religion et le commerce, dans tout le Vème siècle, ex-voto sont les supports de la pensée de nature religieuse, funéraire ou une quête en faveur du dieu, rivalité commerciale entre artisans, statuettes issues d’un moule qui permet d’obtenir un grand nombre d’exemplaires donc il y a multiplication des espaces et des temps, trois siècles de distance, d’où une difficulté dans la datation, pratique du surmoulage, moule fabriqué à partir d’une statuette, les autres sont un peu plus petites, la grande sculpture va toujours de l’avant, la petite évolue beaucoup plus lentement, souvent par saccades, évolution discontinue.                                            

Critios, sculpteur athénien début Vème siècle, Aurige de Delphes, éphèbe en marbre sur l’Acropole.

Agéladas sculpteur argien, fin VIème siècle, début Vème siècle, voir Polyclète, Phidias.

Ictinos , architecte athénien, milieu Vème siècle.

Léocharès , sculpteur athénien IVème siècle, décoration du mausolée (350), nombreuses statues de dieux, exemple de l'Apollon du Belvédère (Vatican), en collaboration avec Scopas, Timothéos, soin extrême dans l’exécution des œuvres d’art, quel que soit le temps nécessaire à cette perfection.

Lysippe de Sicyone, IVème siècle, favori d’Alexandre, statue de Pélopidas à Delphes, maître bronzier (368).

Paronios de Mendé, sculpteur du Vème siècle, maître d’œuvre du décor sculpté du temple d’Olympie.

Polyclète d’Argos, Vème siècle, apogée entre 420 et 417, statue chryséléphantine d’Héra pour le temple d’Argos, Doryphore.

Pythagoras de Rhegion, Aurige de Delphes ou dû à Critios.      


***


13 Mai 1981

Afghanistan, Tibet de l’Islam                                                             

Afghanistan, regard vers l’Inde

Ancienne culture reniée à partir du début du XXème siècle, l'Afghanistan se situe entre deux grandes civilisations, la Perse et l'Inde, influence occidentale, persane, passe en Inde, la civilisation occidentale rencontre la civilisation orientale, royaume grec converti au Bouddhisme, mais appel à des artistes grecs, sculpture de dieux, ateliers gréco-bouddhiques, visage apollonien de Bouddha, cheveux relevés en chignon, puis modification progressive en aspect oriental (cheveux et vêtements), deux plus gigantesques bouddhas, cousins en terre iranienne, langue pashtoun, alphabet, puis Islam, rassemblement des peuples d’Iran et d’Inde, sultans musulmans de l’Inde, à partir du XVIème siècle, schisme chiite, cour indo-musulmane de Delhi, fournissent guerriers, poètes, théologiens, la carapace persane commence à craquer jusqu’en 1837 (anglais).                                 

Les Pachtouns ont leur propre langue, il y a analogie avec le rôle berbère en Espagne arabe, même scénario, sultans musulmans dans le sous-continent, au XVIIème siècle, éclosion de la grande poésie pachtoun, chant d’indépendance nationale, au XVIIIème ça passe au plan politique, écroulement des empires perse et indien, Afghanistan biculturel, langue indoue à l’est, langue persane à l’ouest, imposition de l’impôt au XIXème siècle.

Expédition anglaise en Afghanistan, défaite la plus sanglante imposée aux Anglais (3000 morts), les souverains qui sont imposés par l’étranger sont rejetés par le peuple, les mondes asiatiques ont présenté une résistance au colonisateur, résistance passive. En 1837-1838, conquêtes anglaises, trouvent des difficultés administratives, sont refoulés vers l’Inde, Afghanistan resté indépendant, témoignages par les textes, l'occupation soviétique est ressentie comme une humiliation outrageante.

Après la défaite anglaise, le pays s’est complètement fermé aux étrangers, stagnation de la culture, suprématie pachtoun, nouveau nationalisme mais langue pan-islamique à 60 pourcents iranienne, ciment pachtoun déforme l’iranisme, Etat à double langue, la plupart des habitants sont englobés dans l’Empire, en 1947, moitié du territoire pakistanais, nationalité officielle moins importante que la religion, avant tout musulmans. Relations désastreuses. Frontière pakistanaise fermée, persans tadjis de langue persane, afghans pashtouns, essai de fédéralisme entre les deux groupes, les évènements actuels tendent à les rapprocher.



14 mai 1981

Pashtouns et Hazaras

Expansion pashtoun aux dépens des Hazaras, naissance aux XVIIème et XVIIIème siècles, processus démographiques propres à tous les groupes nomades, situation sanitaire, pas de grandes épidémies, excédent de population, deviennent sédentaires. Expansion pashtoun, les groupes nomades sont devenus nombreux et sont disséminés dans des semi-déserts, ce n’est pas un cas isolé, c'est pareil dans toutes les zones de l’Asie Centrale, prise de Kandahar, prise d’Ispahan, couronnement en 1747 à Ispahan du Shah de tous les Afghans, passage au stade d’Etat afghan, essentiellement orienté vers les basses terres de l’Indo-Kouch (1757). Au contraire, au Nord de l’Indo-Kouch, l’autorité reste précaire. Après la mort de Timour en 1797, ils tombent sous la dépendance des tribus pashtouns, loin des montagnes, au Nord de Hérat, à l’époque d’Ahmad Shah.

A ce moment, les tribus pashtoun considèrent l’empire afghan comme leur ère d’expansion. A partir du XIXème siècle, périodes de troubles qui se répandent fin XIXème siècle volontairement et systématiquement. Volonté de la Grande-Bretagne, Etat tampon, sous Abd er Rahman, tribus afghanes refoulées de l’Inde, Afghanistan centré sur l’Indo-Kouch. 

A l’intérieur de la frontière, les Pashtouns étendent leur expansion vers l’Iran et la Turquie, vers les Turkmènes. Révolte des autres tribus, déportation d’un grand nombre au nord de l’Indo-Kouch pour assurer la prédomination pashtoun dans cette région. L’arrivée des russes met fin aux razzias. Une partie représente un semi-nomadisme d’été, d’autres restent. Hamidullah , 1901 à 1919, plus au nord-est, jusqu’à 1935, forme des colons agricoles installés dans les régions irriguées. Ces populations sont de culture persane, les Hazaras chiites restent à l’écart, forte volonté d’indépendance, Abd Rahman leur fait céder les montagnes centrales aux pashtouns pour ceux du Sud et du Nord. Tous les nomades convergent vers les massifs montagneux. Les nomades pashtouns restent nomades et ne viennent qu’en été. Très large mainmise sur le pays. Gouvernement en territoire hindou au contact des villes, les artisans de l’Inde deviennent artisans et pasteurs, introduction d’une économie d’échange, bazars temporaires d’été. Les Hazaras mettent leurs terres en gage pour acheter du matériel, ils finissent par les céder. Après trois quarts de siècle, les Pashtouns ont acquis une grande partie du territoire Hazara. Supériorité économique dans les montagnes du fait d’avoir introduit des formes supérieures d’économie, prééminence économique. Hostilité. 1979, résistance Hazara contre le gouvernement Pashtoun. Les Hazaras ont essayé de recréer les structures d’un nouvel Etat purement Hazara. Création d’une série de ministères, armée, impôts, dans tout le territoire Hazara. La plupart des Pashtouns dans leurs régions ont pratiquement tout détruit et essayé de recréer des structures nouvelles, mais les Hazaras se sont mieux modernisés, se sont habitués au téléphone. A l’heure actuelle, tous les Afghans ont atténué les problèmes ethniques et religieux contre les envahisseurs. Mais les Pashtouns restent plus ou moins réticents et inversement, ils veulent résister contre les Soviétiques. Processus d’union très long à venir.

Bibliographie : «Ils ont choisi la liberté» (Arthaud)



15 Mai 1981

Itinéraires et périodes réglés, deux étapes: étape d’hiver, vallée près du Pakistan; début printemps, direction des montagnes, endroit ouvert, 400 à 500 kilomètres, 50 kilomètres par jour, pâturages atteints début mai. Colonisation nomade du Hazara, hostilité à la confiscation des terres par les Pashtouns. Conflits armés. Création de décrets, droits à la pâture délimités mais il n'y a aucune barrière d’où des dépassements entraînant des conflits. Dans l’esprit des gens, un nomade égale un pasteur, un sédentaire égale un agriculteur mais souvent les nomades refusent les prestations de services, assurent les transports, bois, graines dans les silos, moulins, quand ils traversent les régions sédentaires, obligation de faire paître sur les champs et contribuent aussi à les fertiliser. Certains nomades qui sont appauvris participent aux récoltes, travail salarié mobile surtout au sud-est car c'est la seule ressource. Endroits où l’appauvrissement des nomades a été le plus fort.

Complémentarité des deux populations même si persistent certains conflits. Le nomade a besoin d’acquérir les produits agricoles de son alimentation. Pas de redevance. Politique de sédentarisation. Problème de contrôle des nomades. Quand l’Etat est plus fort, il est tenté de simplifier les complications liées au nomadisme. Il y a eu deux périodes de sédentarisation, à la fin du XIXème siècle, les nomades étaient déportés dans le Nord, ceux du Sud au sud-est. Raisons politiques, tribus turbulentes aux portes de la capitale. Ils se sont trouvés coupés de leurs itinéraires. Il y a eu des périodes transitoires d’environ 25 ans (1954). Mise en valeur de la vallée, autrefois riche et bien irriguée. Aide américaine, progrès, remise en valeur, barrages, réseaux d’irrigation rétablis. Une partie des terres qui étaient réservées pour la sédentarisation a été cédée aux nomades. 2000 familles selon un délai de 15 années imposées. Ca a été un échec. L’agriculture n’a pas été enseignée. Résultats catastrophiques. Vente d’animaux, l'argent frais a caché l’échec. Quand l’argent était épuisé, les nomades ont essayé de reconstruire leur genre de vie ancien. Donc problèmes de moyens financiers mais surtout défauts d’enseignement. L'argent était mal employé. Cela aurait-il suffi ? Ce n'es pas certain.



19 mai 1981

L’échec du réformisme

Histoire de l’Afghanistan : il s'agit surtout des relations avec ses voisins, jusqu’en 1919, puis avec l'Angleterre et la Russie, influence britannique prédominante; après la Grande Guerre, indépendance. Pour une minorité, mouvement intellectuel de jeunes Afghans, figures populaires liquidées par Abd Rahman. Pas en contradiction avec la réforme de l’Islam, pas tous d’accord avec le panislamisme. Roi 
moderniste par excellence, un certain nombre de droits sur tous les plans, on savait que tout n’était pas possible à la fois.

Détail de ces réformes : l’enseignement est un progrès indispensable et diffusé partout. Beaucoup d’écoles où on trouve un enseignement du Coran. Grands auteurs mais manque d’instituteurs. La femme du roi, Soraya, a ouvert trois écoles de filles dans la capitale. Création d’écoles secondaires, d’écoles militaires, d’écoles pour adultes. 

Plan social : abolition de sommes énormes pour les cérémonies de mariage, pas d'obligation du port du voile, costume européen mais non imposé.

Réformes fiscales : elles sont devenues l’une des raisons de leur chute. Taxation des grands troupeaux, commerce. Essai de convaincre plutôt que d’imposer, espoir que les idées seraient comprises.

Ignorance des rivalités entre tribus, hommes de bonne foi mais mal informés. Trois vagues de réformes: en 1919; après voyage en 1927-1928, pays resté calme; troisième vague, ils se sont heurtés à des conflits entre les tribus. Révoltes soutenues par les Soviets. Armée insuffisante. Partis en exil dès 1929 pour Kandahar. Brigandage, révolte des mollahs. Armes fournies aux tribus par les Anglais. Kaboul plongé dans l’obscurité par la destruction des centrales électriques. Le meneur était le fils du porteur d’eau, un aventurier, il fut pendu. Restauration de la Monarchie, chefs de tribus, mollahs conservateurs. La plupart des réformes est abolie. Installation d’un pouvoir politique lointain, de 1963 à 1973. Roi: aucune autorité, parlement de façade pour l’étranger, chefs de village mal payés, corruption des fonctionnaires. Un homme émerge, Daoud, en 1953. Une grande idée : le Pashtounistan, qui serait composé en partie de l’Afghanistan, en partie du Pakistan. Enthousiasme mais apparition d'imprévus. Daoud accepte les officiers, les Russes, assistance économique et technique. Le Pakistan finit par fermer sa frontière. Départ de Daoud en 1963. Changement de politique, appel à l’aide économique des USA, routes, barrages. La corruption ruine cet effort. En 1971-1972, jours terribles. En 1970, très peu de neige en montagne, les plaines sèchent, les semailles s’étouffent, le bétail souffre. En 1971, il neige. Le désert est transformé en boue. Certaines régions sont coupées de la capitale. Marché noir. Les provisions sont entassées dans la montagne et ne peuvent pas parvenir dans les vallées. Interdiction de vendre le blé à moins de dix fois le prix normal. Le chef d’Etat s’enferme avec sa famille. Les nomades sont obligés d’aller jusqu’à Kaboul pour chercher à acheter de la nourriture. Les troupeaux meurent en janvier. Pas de nourriture parce que les bêtes ne sont pas mortes suivant la loi musulmane. En 1973, la Monarchie s’installe. Daoud revient et proclame la République, liesse populaire. Daoud promet de réformer l’agriculture, de lutter contre la corruption, de modifier le Conseil. Mais bientôt c’est la dictature. Une partie du Conseil est communiste. Finlandisation. Daoud en prend conscience trop tard. Rapprochement avec les pays du Moyen-Orient. Négociations avec l’Arabie Saoudite et le Shah. En 1978 (28 avril), éléments communistes de l’armée afghane. Les communistes prennent la tête du pays.

Bibliographie :

*«L’Afghanistan» (Seuil),

*«L’Afghanistan et sa population»,

*«L’Afghanistan des temps modernes» (1980),

*«Ils ont choisi la liberté» par Patrice Franceschi (Arthaud)



20 mai 1981

Du non-développement au sous-développement

Les Afghans ne profitent pas de l’aide occidentale. Intérêt, prévarication. Jeu des occidentaux. Eléments de vie élémentaires pas utilisés, néo-colonialisme sans colonisation. Paradoxe, apprentis sorciers d’occident, par exemple la scolarisation, formation qui débouche sur du chômage. En même temps, création de ce qui allait s’opposer à l’Occident. Pas d’industrie, pas de création d’emplois. Postes passant sous le joug de vieilles familles. Situation restée un Etat despotique, pouvoir à l’aristocratie, explosion du système cherchée dans l’idéologie opposée au pouvoir; le seul, le Marxisme, les deux partis communistes, les marxistes sont tous des bourgeois, instituteurs, jeunes ingénieurs, chômeurs, professeurs, la couche aristocratique a profité sans rien faire. A partir de Daoud (1973), les Soviets ont apporté une aide économique mais avec une autre méthode. A partir de l’aide soviétique, cas inverse du précédent, soutien contre les colons en jouant sur le développement économique et social, qui est tactique. La transformation économique nécessaire développe le nationalisme contre eux. Création d’une paysannerie autonome, classe ouvrière au travail en luttant contre le nationalisme qui les accueille mal.



21 mai 1981

Les ambiguités de la coopération

Rapports avec les étrangers déterminants dans la seconde moitié du XXème siècle. Par Yalta, zone d’obédience soviétique. Intervention des armées britannique et soviétique. Mais les Afghans sont restés en dehors du conflit de la Seconde Guerre Mondiale. Situation en 1947 : sur le plan international, dans l'immédiat après-guerre, systèmes d’alliances internationales, alliés aux Soviets, 1947 correspond à la disparition de l’Empire des Indes, le Pakistan se trouve séparé en deux parties. Perte de la pression orientale avec disparition après le retrait soviétique du Nord de l’Iran, prennent la place des Britanniques en Iran, gouvernement de Mossadegh remplacé, pression occidentale des Américains, qui compense. En Asie Centrale, l’Afghanistan est encore dans une zone tranquille, alliance avec le bloc soviétique, le bloc atlantique. Pas inclus des pactes, Varsovie, Sud-Est. Remplacé par pacte de Bagdad. Refus d’adhérer, politique des Etats non alliés, donc pas de grand bloc qui aurait ceinturé le bloc soviétique. Mais aide américaine pas totalement refusée. Essai de préserver la neutralité en acceptant l’aide des USA et de l’URSS. Coopération avec les Soviets et les USA de plus en plus développée, intervention de ces pays de plus en plus importante dans des domaines différents. L’Afghanistan est en gros coupé en deux. Concession de réseaux routiers et répartition entre les deux, au Nord l’Indou-Kouch aux Soviets, au Sud aux USA. Autre forme de coopération, formation de futurs cadres du gouvernement afghan, répartis de manière différente dans les systèmes intérieurs, administration, agriculture, enseignement. Cadres militaires exclusivement à l’URSS, à partir de 1950. URSS et USA : les tâches sont réparties mais les manières sont très différentes. USA : exécution d’un programme convenu, URSS : toujours un peu plus loin, commence déjà à faire de la propagande, surtout par la recherche de contact avec la population du Sud, où il y a une architecture tribale : Ouzbeks, Tadjis, Hazaras, jouent avec la structure sociale pour les Tadjis, se rapprochent des populations, tandis qu'il y a une sorte de résistance de la part des USA pour certains détails: manger avec les doigts, nourriture locale, etc… Populations satisfaites de voir les Soviets s’intéresser à leur mode de vie. Chez les Pashtouns, pas de mémoire des massacres, tandis que chez les Ouzbeks du Nord, hostilité envers les Soviets. Ressources géologiques, recherches par les Soviets, terminées vers 1967. Existence de gaz, métaux, pétrole, mais ressources pas recensées. Mise en valeur des terres, ressources suffisantes pour vivre et même exporter. Production surtout de coton dans le Nord par l’URSS, au Sud exploitation par les USA. Daoud est farouchement Pashtoun, d’où des intentions plus complexes. En 1970-1975, l'URSS est largement pénétré par des instructeurs militaires et autres. Impérialisme et colonisation ne sont plus, d’où des nationalismes pashtoun et autres. Daoud est aveuglé par les promesses de monts et merveilles de l'URSS pour réaliser un grand Etat pashtoun. Coup d’Etat de 1973 en douceur mais perpétré par les Soviétiques. Ceux-ci ont pensé une pénétration suffisante. Les cadres de l’armée qui ont éformés par les Soviets font le coup d’Etat de 1973. Très vite Daoud est remplacé par une autre politique que la sienne. Changements de gouvernements, essais de démanteler la toile d’araignée soviétique. Il a cherché un soutien vers l’Arabie et l’Europe, cela a causé sa perte.



22 mai 1981

Genèse des communismes

Echec de la réforme agraire. A partir de 1978, problème politique après l’élection du PC. Le parti communiste afghan se trouve en présence de la prédominance des masses paysannes qui ne suivent pas. Essai d’explication : le parti communiste afghan, en 1978, était d’inspiration soviétique. Voir la Chine. Notion d’ouvriérisme. Besoin de développer, d'entraîner toutes les masses, utilisation de stratégies tactiques des Soviets. Notions de progrès, cultures inconnues, les structures mentales n’existent pas. Ce sont des féodaux qui s’opposent au Communisme. L’Afghanistan vivait sa liberté sans le savoir. Intrusion, désarroi total, pas de tentative théorique d’évolution. Infime minorité, les intellectuels citadins sont formés souvent dans les universités, ils ont été les premiers à prendre le maquis. Elite assez rêveuse, la seule chose en vue est le résultat. Cette fraction a perdu tout contact avec le peuple. La petite bourgeoisie recrute surtout dans les tribus pashtounes. Les hommes de Daoud ont mis des entraves à la distribution des terres, tandis que les Tadjis et d’autres cherchent de l'aide seulement chez les Pashtouns. Situation complexe pour une réforme agraire. Comportement différent suivant les tribus et les régions. La structure tribale impose une tactique. L’organisation des Tadjis est surtout basée sur le troc. Les Hazaras chiites ont une façon de vivre particulière. Les structures de gouvernement, l’Etat centralisé n’ont pas de sens. Imposer un schéma tout fait est un non-sens. Ils sont coupés de la base, travaillent dans le vide. Pratiquement dans tous les pays en voie de développement, on trébuche sur la réforme agraire. Or les Soviets se refusent à aider la réalité paysanne. Affrontements entre Hazaras et paysans pour obtenir les récoltes, les terres, l'eau, les semences, les outils plus les travailleurs pour les utiliser. Responsables spéciaux pour chacun de ces éléments indispensables. Si on ne tient pas compte de ces éléments de gestion, la seule chose essayée est: la redistribution des terres. Or souvent la propriété collective entre les tribus implique des problèmes complexes. La simplification n’a aucune réalité. Aucune analyse des réformateurs communistes malgré les intentions d’améliorer. Il ne fallait porter attention ni à la structure, ni à l’Islam. Les Soviétiques ont fait exactement ce qu’il fallait éviter. Il faut supprimer ceci, cela : négatif, on condamne tout. Développement ne s’applique pas. On n’a pas tenu compte de certaines choses, seulement cherché à instaurer un marché. En Afghanistan, jamais quelque chose d’analogue à la colonisation. C’est un pays qui a arrêté son développement au stade ultime de la civilisation agricole et pastorale. On n’en a pas tenu compte.

Bibliographie : 

*Mike Barry, «Afghanistan», Seuil, Petite Planète

*Jean-Charles Blanc, «L’Afghanistan et ses populations», PUF

*Sur les aspects contemporains, «Afghanistan», numéro spécial des Temps Modernes, juillet-août 1980

*Patrice Franceschi, «Ils ont choisi la liberté» (Arthaud)



Islam

Le prophète a appelé la foi en Dieu, croyance au Jugement dernier. L’Homme est en Dieu mais Dieu n’est pas en l’Homme. Pour les Soufis, l’Homme serait la prière de Dieu. La prière est une théophanie par excellence, le Dieu qu’elle prie (Henri Corbin). Important de témoigner mais on ne peut pas tout dire. La maladie du rite est due à ce que l’Homme n’a pas approfondi. Avant la prière il faut la foi qui se réfère à Dieu. L’Homme qui croit en Dieu croit que Dieu a créé. Pourquoi certains ne croient pas en Dieu ? On peut vivre certaines choses dont on n’est pas conscients. Nature des moments privilégiés. Témoigner est le fruit de la prière. En Islam, le silence est moins important que la parole. La prière prédispose l’Homme à recevoir le Verbe. Le corps doit prier avec le cœur. Prosternation : sentiment que la Terre voyage, sécurisant. Sorte de sécurité, l’harmonie à la prière en commun, l'harmonie au milieu du groupe, à la fin de la grande prière du vendredi, on apprécie ce moment de silence que l’on vient de vivre. La prière ne doit se faire que par besoin, non par devoir. La prosternation est un acte d’humilité, de reconnaissance, d’amour.



La prière

En hébreu, cela signifie sacrifice, se faire plus proche. Dans la traduction talmudique, l’Homme obtient certaines choses par le travail. Par la prière, on demande ce qu’on ne peut obtenir. Par le travail de la main, prière, la racine est de se faire entrer dans une sorte de travail, qui est un jugement. Adoration et communication intenses. Dans la prière, recherche du fonctionnement nécessaire à la poursuite, prier signifie demander à obtenir maintenant ce qu’on aura dans l’absolu, pudeur et crainte, Dieu refuse la prière du serpent qui n’a droit à manger que la terre. Dieu répond par anticipation. L’Homme est le vase qui arrête le rayon de la lumière de Dieu. Textes : psaumes de David. Le vase est notre individualité. Attitude à avoir avant de prier : servez Dieu dans la crainte et réjouissez-vous dans le tremblement.

Texte : je désirais seulement la solitude, récit d’un pèlerin russe en 1870. Pour la tradition orthodoxe, l’essentiel est de participer à la liturgie. Le monachisme blanc au lieu du noir, le deuil d’Adam, a presque disparu actuellement. Goût de la prière liturgique à caractère non individuel. Gène quand le célébrant exprime trop son psychisme. Transcrire les mots moins anciens, formes nouvelles de prières. La prière doit être un état en quelque chose, une tension vers la plénitude. Paul : attente, soupir. Le fait même d’exister est porté par la grâce. Comment faire pour intérioriser l’état de célébration eucharistique ? Invocation du nom de Jésus. Le silence est le mystère du monde à venir. La liturgie orthodoxe a horreur du silence. Une certaine qualité de la musique fait incantation. Quand l’Homme s’enfonce dans le mystère de Dieu, la prière cesse. Il est submergé par la présence de Dieu. Douceur et embrasement du cœur. Nous découvrons le mystère de l’unité, mais aussi celui de l’autre. Un moine qui a passé de longues années dans le silence et la réclusion, reçoit à un moment l’ordre d’ouvrir sa cellule. Charisme de la sympathie. Rayonnement d’une certaine joie. Pour un homme qui ne sait pas le déceler, toute notre vie est taillée mais il faut que cela devienne conscient. Prière de la vie. Soif d’absolu contemporain si elle n’aboutit pas à la prière.



La Prière

Etre cher : en relation constante avec Dieu. Prier : provoquer le jugement de Dieu. Texte : appel à Dieu dans la détresse mais «je ne pense plus à vous, seigneur». Le plus spécifique de l’unité chrétienne. Foi sans œuvres, œuvres sans foi. Actuellement retour de l’Homme. Un besoin de qualité et civilisation de la convoitise, profond, permanent. Analogue chez Walesa, secret de la force. Ecoles de prières depuis un certain temps. Nous avons minimisé le rôle de notre corps. Chants religieux, «sourd, aveugle», te chercher hors de moi, je t’ai vu et je t’ai aimé. Désir de retourner aux sources. Pour des personnes chères. Besoin d’inventer ses propres textes. C’est ce qu’on peut faire de plus profond. Il faut prier parce qu’autrement je meurs. Prière d’incroyants (Albert Cohen, 1978). Grands appels à la prière. Le sens profond n’aboutit-il pas au silence ? Jean-Jacques Rousseau. Quand on attend que Dieu nous parle, on le considère comme un Homme. La prière peut s’exprimer par l’abandon.



Quelques citations

L’ami qui procure de la joie dans le jardin de la svelte jeune fille, sur l’histoire des rois du Maghreb et les annales de la ville de Fès.

James Thomson, poète écossais :
Celui qui cueille une fleur dérange une étoile.

Pourquoi Dieu n’a créé qu’un seul couple au lieu de deux, pour éviter l’inceste ? Pour qu’il n’y ait pas de suprématie, tous les enfants créés par Dieu sont égaux. Amour du prochain.

Réalités numéro 386

Au Portugal, Sintra, «le coin le plus beau de tout le globe habitable»
Monastères d’Abidos, Batalha, Alcobaça

Khalil Gibran, «Le Prophète» : «Et il en a toujours été ainsi de l’amour, il ne connaît sa véritable profondeur qu’à l’instant de la séparation»

Mozart : «Je cherche les notes qui s’aiment afin de les réunir»

Proverbe malgache : «Quand on aime sans se le dire, on perd les deux tiers de son amour»

«Vie de Jésus» par Ernest Renan : «Il n’est pas de grande fondation qui ne repose sur une légende»  


Autour de l’ésotérisme chrétien, ésotérisme, rayon dans toutes les librairies, deux faits importants : l’occultisme, dans la majorité des traditions orientales, ésotérisme occidental, tradition hermétique, judéo-chrétienne, «Cycle de l’humanité adamique», rapports entre ésotérisme et exotérisme. Réaction contre le rationalisme : il provoque une tendance vers l’ésotérisme. Dogmes, rites, enseignement des religions. Réalités cosmiques pas comprises de la même façon. Apôtres de Saint-Paul, impliquent un chemin initiatique. Grand rénovateur, pas d’ésotérisme sans exotérisme préalable. Progression entre ce qui est compris par tout le monde et ce qui n’est compris que par quelques uns. Nécessité d’une pensée désintéressée. But : réintégration à travers la mort. Cette pensée porte une vision du monde, mémoire des traditions. Unité du monde, sur une échelle continue ou courte, spécialisations rationalistes. Cosmos signifie ordre en grec. A l’origine, à la fin. Mauvais usage de la liberté individuelle. Rapports éternels des choses : base de l’hermétisme. Nécessité de l’ésotérisme inséparable. Le microcosme, qui est l’homme, est analogue à la nature, qui est le macrocosme. Pour toute la tradition, triade commune à tous les niveaux. Pyramide à quatre étages chacun divisé en trois étages. Analogie avec notre mental. Réduction du monde en deux : rationalisme et idéalisme. Correspond à la brisure de l’échelle de Jacob. L’échelle est à trois barreaux, ou neuf barreaux, c’est-à-dire trois par trois. Esotérisme chrétien, sciences de la nature, Kabbale, astrologie, alchimie, géographie sacrée. Dans la géographie sacrée, supplément d’âme. Met en échec la pensée désolante de l’homme. Providence divine, lois, libre-arbitre, tout cela est en interaction. Un temple ne peut être planté n’importe où.


«Et il en a toujours été ainsi de l’amour, il ne connaît sa véritable profondeur qu’à l’instant de la séparation», Le Prophète, par Khalil Gibran (Casterman). 























Eliane Montel (1898-1993)




















Jean-Paul Roux (1925-2009)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire